« La genèse », ça fait un peu prétentieux comme titre, pourtant, je n’ai pas su trouver mieux. En discutant hier avec une amie qui venait de terminer le premier tome des Voyageurs de la nuit, elle me disait qu’elle serait curieuse d’en savoir plus sur la création du livre, l’idée d’origine, ma façon de travailler, etc. je me suis dit que ce serait peut-être intéressant de le partager ici.

(Et oui, un second tome a été signé chez mon éditeur, il est actuellement en relecture chez mes bêta-lectrices. (je me ronge donc les ongles en attendant leurs avis).)

Je vous laisse cet article avec la version vidéo si vous en avez envie, ou la version à lire plus bas !

D’où est venue cette idée ?

Alors la question est difficile. Il faut savoir que j’ai écrit le tout premier jet des Voyageurs en 2008. C’était la première fois depuis bien longtemps que je me remettais à écrire. Cette envie de poser mes idées sur le papier était revenue et il FALLAIT que ça sorte.

D’après mes souvenirs, tout est parti des Voyageurs. Je me souviens avoir entendu quelque chose comme « Voyageurs dans la nuit » et mon cerveau a immédiatement corrigé en « Voyageurs de la nuit ». Et puis le terme a tourné et retourné dans ma tête, comme bien souvent et des idées ont commencé a germé. Qui pourraient bien être ces fameux Voyageurs, que font-ils… ? Et l’idée a tourné, tourné, jusqu’à ce que je me mette à prendre des notes par-ci par-là.

À ce stade, j’ai besoin de poser au moins un premier personnage pour avancer. Helewis est donc née. Je ne souhaitais pas un personnage « conventionnel », les loups-garous et autre métamorphes ? Vus et revus ? Les vampires ? idem ? Une chasseuse humaine ? Archi-vu. J’ai donc cherché une créature qu’on ne croise pas forcément souvent : le Succube. Et puis, je me suis mis un véto. Le Succube dans ma tête impliquait des scènes charnelles à tout bout de champ et ce n’est pas forcément ce qui m’attire dans les romans d’Urban Fantasy, beaucoup de livres qui pourraient être bons sont desservis par des scènes à la limite de la vulgarité pour quelques auteurs trop fréquentes et sans intérêts. (attention, si ces scènes sont « bien placées », elles ne me dérangent pas du tout hein) Ce n’était pas du tout ce que je voulais écrire.

Et puis l’idée de ce Succube a tout de même fait son petit bonhomme de chemin. Et si ? Et si ce Succube ne l’était pas entièrement et luttait justement contre cette nature. Helewis est donc un vague croisement entre Buffy et Max de Dark Angel, mes deux séries favorites lorsque j’étais ado ! Pour son prénom, j’avais tout d’abord pensé à Héloïse, un prénom que j’adore mais j’ai pris en compte le fait que mon personnage était né trois siècles plus tôt. Ce prénom existait-il à l’époque ? Mhhh pas vraiment, en revanche, son ancêtre « Helewis » oui. Cela m’a tout de suite plu, d’autant qu’il permettait cette anecdote avec son patron, qui l’appelle Héloïse pour l’embêter.

Ensuite, il fallait trouver où se déroulaient le récit. J’ai tout de suite décidé de placer mon récit à Toulouse, cela me permettait de parler d’une ville que je connais, dans laquelle je peux aller me balader pour trouver les coins idéaux, en plus les villes du sud-ouest sont bourrées d’anecdotes qui peuvent coller au fantastique ! Nos villes françaises n’ont rien à envier aux villes américaines où la plupart des auteurs, même français placent leurs actions et nos régions sont bourrées d’un folklore qui ne demande qu’à être exploité !

Le décor global était posé : Helewis est une chasseuse de Voyageurs, mi-humaine, mi-succube, vivant à Toulouse.

Voilà pour cette première partie, je reviens dans un prochain article pour vous parler des autres personnages et du développement de l’histoire. Je vous laisse avec une petite anecdote :

J’ai d’abord écrit Les Voyageurs à la première personne pour tout passer à la troisième personne avant de tout repasser à la première personne. Un conseil : ne faites pas ça, c’est sujet à d’énormes boulettes !

À bientôt !