Lorsqu’on écrit, la question de l’écriture dégenrée, épicène… peut se poser. En particulier, lorsque j’avais lancé l’idée de ce magazine dont je reprends ici les article : Les Mots Ancrés. Suite à un sondage sur Instagram, il a été décidé de ne pas utiliser l’écriture inclusive dans ces pages pour le confort de lecture, tout simplement. Pourtant ce type d’écriture est au sous les feux de la rampe ces derniers temps.

 Mais déjà, au cas où vous vivriez dans une grotte… de quoi parle-t-on ?

L’ÉCRITURE INCLUSIVE, C’EST :

  • Cette façon de rédiger les mots qui contient ce que l’on appelle un point médian. Par exemple, les auteur·ices ont tout·es leurs spécialités.
  • L’utilisation de termes englobants pour le pluriel « le lectorat » plutôt que « les lecteurs »
  • La double-flexion : dans un groupe où l’on trouve des acteurs féminins et masculins on utilisera les deux mots. Cela donnera : Les lecteurs et les lectrices ont trouvé ce livre fabuleux !
  • De nouveaux pronoms font d’ailleurs leur apparition, la contraction de il/elle, pour donner un pronom neutre devient iel (iels au pluriel). On parle ici de pronoms non-
  • La féminisation des noms de métiers et de fonctions. Auteur deviendra
  • Choisir l’accord de proximité plutôt que l’accord du masculin absolu. On dira en règle générale « Les garçons et les filles sont grands ». Avec l’accord de proximité, cela deviendrait « les garçons et les filles sont grandes ».

MAIS QUEL EST DONC L’INTÉRÊT DE CE TYPE D’ÉCRITURE ?

Englober tout le monde, pardi ! Éviter la confusion dans certaines situations (ou pour certains esprits obtus). Et assurer un équilibre des sexes dans les textes aussi.

L’utilisation de cette écriture peut faire peur, car elle bouscule les codes auxquels nous sommes habitués et modifie l’utilisation de notre langage. L’accord de proximité en particulier, puisque considéré comme fautif.

NOTE

MAIS C’EST PAS UNE INVENTION DES FÉMINISTES TON TRUC LÀ ?

 Pas du tout ! Ce type d’écriture existe depuis des siècles en vérité, mais on ne lui a donné un nom que depuis une vingtaine d’années. Et puis, le général de Gaulle ne commençait-il pas son discours par « Française, Français ? »

Focus sur le mot AUTRICE

Saviez-vous que le mot autrice existait jusqu’au XVIIème siècle ?

 Il a été ensuite éliminé de la langue française, comme bon nombre de féminins qui « gênaient » pour une installation correcte du patriarcat. En effet, en 1891, l’Académie française décide que le métier d’écrivain n’est pas pour les femmes. Dès lors, plus besoin des féminins écrivaine, autrice, ou auteuse.

POUR ALLER PLUS LOIN

Des articles sur le sujet :

Chez Mécanismes d’histoire

Chez Olivia Billington

Chez BlogTerrain

 

Article corrigé par Violaine Janneau