Bien qu’existant depuis le XVIIIe siècle, la romance demeure un genre parfois déconsidéré en France contrairement aux pays anglo-saxons. Pourtant, près de douze millions de romances se vendent chaque année, ce qui place ce genre en troisième position des ventes (derrière le polar et le contemporain).

Selon le dictionnaire, la romance est : une relation romantique et amoureuse. Une chanson douce et tendre ou un poème espagnol en vers de huit pieds. Normal puisque le terme est un anglicisme qui dérive de « romance novel » ou roman sentimental, mais cela parait
immédiatement moins vendeur.

Lorsqu’on parle de « roman sentimental », on a tendance à penser aux bons vieux Harlequin à l’image pas très moderne, tandis que lorsqu’on dit « romance », on imagine tout de suite quelque chose de plus actuel, pourtant, les deux font partie d’un seul et même genre et Harlequin publie aujourd’hui également des romances modernes.

C’est en 1972, avec le roman de Kathleen Woodiwiss, Quand l’ouragan s’apaise, que le genre se modernise, ouvrant la voie à des romans plus sensuels et aux fins heureuses, loin des tragiques Jane Austen. Au fil du temps, les romances ont évolué jusqu’à ce que l’on connait aujourd’hui, permettant aux femmes d’accéder à d’autres métiers qu’infirmières ou secrétaires, par exemple.

On distingue en romance pas moins d’une quinzaine de sous-genres (qui pourront se mêler aux autres genres) dont la principale, si vous êtes lecteur ou lectrice de romance, ne vous aura pas échappé : la romance contemporaine.
Mais l’on y trouvera aussi, la romance historique, paranormale ou fantastique, ou encore la romance à suspense…

Nous nous arrêterons là mais nous rappellerons aussi que catégoriser un roman n’est pas toujours aisé tant certains mêlent les genres, tels que Hunger Games (avec la relation Katniss-Peeta ou Katniss-Gale), qui est à la fois une dystopie et une romance, ou la saga Acotar (relation Feyre-Tamlin puis Feyre-Rhysand) qui pourra se classer en romance fantasy. On ne peut omettre la romance paranormale avec la saga Twilight et la consécration de la romance érotique avec Cinquante Nuances de Grey. Et évidemment, on n’oubliera pas celle qui a le vent en poupe, la très contestée Dark romance et sa tête d’affiche : Captive.

La romance est centrée sur les relations (en construction ou déjà établies) entre les personnages. La romance, comme
tous les autres genres, vogue parfois sur des clichés aussi discrets qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine, mais pour lesquels on marche pourtant. Ces romans ont beau suivre un certain schéma, voire un schéma certain, on continue à en dévorer de nouveaux, sans doute parce qu’ils ont un côté réconfortant et « feel-good » qui nous permet de sortir la tête du quotidien.

MAIS ALORS, COMMENT DIFFÉRENCIER LES GENRES DES ROMANS ?

En effet, les romans se caractérisent par une catégorie principale. Celle-ci est généralement définie par l’auteur lui-même qui va affirmer que son livre appartient à tel ou tel genre.
Par exemple, on peut facilement faire l’amalgame entre Urban Fantasy et Romance fantastique. La plupart des lecteurs d’Urban Fantasy aiment ce genre notamment à cause des romances que l’on peut y rencontrer, pourtant, ce n’est pas toujours le centre du récit.

Peut-on considérer la série Mercy Thompson de Patricia Briggs comme une romance fantastique ? La lisière est fine, puisque la plupart des ouvrages de la série tournent autour de la relation de Mercy et Adam. Mais en est-ce le coeur ? Très franchement, la seule personne capable de vous répondre serait l’autrice elle-même, cependant, encore une fois, son avis serait-il objectif ?

Enfin, est-ce vraiment grave, outre le placement en librairie, de ne pas pouvoir faire rentrer un livre dans une case ?

LA ROMANCE, UNE AFFAIRE DE FEMMES ?

Quand on aborde ce genre littéraire, on trouve un lectorat plus particulièrement féminin. En 2016, Babelio.com faisait une enquête qui démontrait que 6% des lecteurs se conjuguaient au masculin. Il y a donc aussi des hommes parmi le lectorat !

La romance, comme tous les autres genres littéraires, n’est pas exempte de clichés, dont voici en petit festival. On pourrait sans doute passer des heures à en trouver d’ailleurs. Allez sans rancune, utilisés à bon escient, on les aime quand même !

Le coup de foudre

C’est fou cette tendance à succomber au premier regard !
Pas que je ne crois pas au coup de foudre, mais sérieusement,
il faut parfois un peu plus qu’un échange de coups d’œil pour tomber amoureux, non ?

Le but de toute une vie : trouver l’amour !

Parce qu’elle se morfond depuis… des années bien souvent, que son cœur a été
brisé et qu’elle a décidé qu’elle ne voulait plus entendre parler des hommes.

L’héroïne qui se décrie physiquement

OK, tout le monde n’est pas obligé d’être un canon et on a le droit de ne pas aimer certaines parties de nous-mêmes, mais tout de même faut-il obligatoirement qu’on
tombe sur un.e BG (beau gosse pour ceux qui ne suivent pas au fond) pour se trouver
belles ?

Parlons-en du BG en ques-tion !

Parce que oui, en romance, les hommes sont tous, je dis bien,
tous, des canons. Ils sont sculptés (on ne sait pas comment, ils n’ont pas l’air de passer leur temps à la salle).
On leur pardonne parce que souvent les descriptions nous font saliver…

Je t’aime, moi non plus.

On le sait au premier coup d’œil, le garçon odieux, voire rabaissant, est celui qui va
ravir le cœur de notre héroïne.
On se demande un peu de quelle façon, puisqu’il passe son temps à la casser d’ailleurs!

 Le BG, en plus d’être BG, est plein aux as !

Ben oui, comment voulez-vous qu’il prenne soin de sa belle, il ne peut pas la séduire
avec un MacDo tout de
même !

Le best-friend fou amoureux…

…mais qui ne se révèlera que quand il verra l’héroïne prête à lui échapper.
Tu parles d’un meilleur ami !

Et toi, la romance, ça te plait ? Tu lis quel type ? Qu’est ce qu’il te faut à tout prix pour que ce soit une bonne romance ?

Article corrigé par Violaine Janneau