(Comme d’habitude, je vous met la vidéo à la fin de l’article 😉 )

Quand on a jamais été édité, c’est un peu la grande inconnue ! J’ai travaillé un an dans une maison d’édition mais en tant que graphiste et il y a plusieurs années. A l’époque, je ne me suis pas intéressée au lien auteur/éditeur et à tous les mécanismes qu’il pouvait y avoir entre les deux.

Déjà, il s’agit de trouver sa ME (maison d’édition, si vous suivez). On ne va pas se mentir, trouver une « grande » ME qui accepte les manuscrits d’auteur.ices, novices et français, c’est pas franchement évident. Les « petites ME quant à elles, fleurissent et on ne s’y retrouve pas forcément dans ce paysage. Où aller ? Qui choisir ?

Je vous dirais de faire les salons pour les rencontrer, si vous avez repéré une ME qui à première vue vous plait et que vous avez la possibilité de la voir en salon, c’est le top. Vous pourrez discuter avec les auteurs qui y sont, l’éditeur lui-même, d’autres membres de la ME peut-être et apprécier (ou pas) le travail fait sur les couvertures des romans. Je vous le racontais dans mon second article sur les Voyageurs, c’est ainsi que j’ai rencontré mon éditeur. Ça vous permet ainsi de vérifier que le courant passe et de voir les modalités d’envoi de manuscrit. Ce sera aussi le moment de poser les questions qui vous passent par la tête (qui accepte ou refuse votre livre, la plupart des ME ont un comité de lecture ? Combien de temps cela peut-il prendre avant réponse? etc)

Une fois le contrat signé, qu’est ce qui se passe ?

On établi un planning. Les ME ont un planning établi un à l’avance voir plus si elles savent déjà le nombre de tomes prévus par l’auteur sur une série en cours par exemple. ll s’agit donc d’intercaler votre moment au bon moment (si vous écrivez de la dystopie, le mieux sera pour l’éditeur de choisir un mois où il n’en a pas déjà une autre de prévue, pour que votre roman soit bien mis en valeur)

Ensuite, sauf si l’éditeur travaille seul, vous serez mis en relation avec un.e directeur.ice éditoriale. Cette personne sera votre référent dans la ME, il vous conseillera, sera la lien entre vous, l’éditeur et le/les graphistes.

On établit le travail à réaliser. Je l’ai déjà dit, sur les Voyageurs, n’ayant quasiment pas eu d’autre relecteurs que moi-même (grossière erreur) il y avait pas mal de boulot. Le.la DE (directeur.ice éditoriale) va donc vous guider et vous faire des suggestions, il s’agit donc d’être dans un état d’esprit plutôt ouvert car il peut vous mettre le nez dans des incohérences assez ridicules. Du côté fond, moi, j’avais surtout des demandes de développement sur certaines scènes, certains personnages. On verra aussi les gros défauts (on en a tous, moi ce sont les phrases trop longues). Enfin, il/elle pourra vous conseiller des aides pour la correction (logiciels gratuits, payants ou site en ligne) des répétitions, notamment, la bête noire des auteur.ices, mais aussi les tournures de phrases, etc. Sur les conseils de ma DE, j’avais testé avant de l’adopter complètement Antidote. Logiciel certes payant mais qui sera très utile si vous avez l’intention d’écrire plusieurs romans.

Quid de la couverture ?

La couverture du roman sera à la discrétion de la ME, elle doit à la fois correspondre à sa ligne éditoriale, aux clichés du genre et se démarquer des autres romans sur le marché. Croyez-moi, ce n’est pas un travail facile ! C’est pourquoi, si vous pouvez formuler des demandes, avoir des suggestions, l’éditeur et son graphiste auront le dernier mot. Respectez cela, la plupart du temps (si ce n’est pas le cas, il aurait peut-être fallu fuir plus tôt) ils connaissent leur métier et le marché mieux que vous.

Pour les Voyageurs, étant moi-même graphiste et illustratrice, j’ai timidement demandé si je pouvais réaliser l’illustration de ma couverture. L’idée étant de collant aux publications de ma ME, j’ai fais valider mon illustration au stade du croquis avant d’avoir le feu vert ! L’éditeur peut alors demander des modifications s’il voit que ça ne va pas du tout coller ou simplement refuser !

Le BAT ? Quésako ?

Enfin, une fois ces étapes terminées,les derniers aller-retours entre votre DE et vous effectué, le roman est envoyé à la mise en page et il ne restera plus qu’à valider le Bon à tirer (BAT). Il s’agit du fichier qui contient votre roman mis en page tel qu’il apparaîtra, une fois validé, seul l’imprimeur a le dernier mot ! C’est donc le moment de corriger les dernières coquilles !