(comme d’habitude, la vidéo en fin d’article)

L’écriture et moi, c’est une vieille histoire. J’ai commencé à écrire des histoires gamine, je devais avoir 7/8 ans quand j’ai créé ma première histoire, celle de Pearl, un chaton égaré (complètement pompé sur l’histoire de Rrou de Maurice Genevoix, qui m’avait marqué). Plus grande, j’ai noircir les pages d’un cahier de l’histoire de Thora, une sorte de Mowgli au féminin, orpheline suite à un accident de voiture en bordure de forêt, l’enfant était sauvée et élevée par les animaux, dotée de pouvoirs magiques, elle devenait leur reine et rencontrait… un prince ensorcelé. J’avais alors une douzaine d’années. Vers 15 ans, j’ai commencé une trilogie de fantasy « Mystha », dont j’ai inventé le monde, les cartes, le système magique, des légendes et une quantité de personnages à faire pâlir George Martin. J’ai écrit alors trois grands formats A4, et même un quatrième tome à quatre mains en cross over avec l’univers d’un autre jeune auteur que j’avais rencontré sur un jeu. Ce projet m’a occupée deux belles années. Et puis jusqu’aux Voyageurs de la nuit ça a été une traversée du désert. J’ai commencé tout un tas d’idées sans jamais réussir à les terminer. Je trouvais que tout ce que j’écrivais était nul et pendant un moment je n’ai même plus rien écrit.


É
crire c’est un peu comme le vélo, ça ne s’oublie pas évidemment mais on perd malgré tout ! Le cerveau s’embrouille dans les mécanismes, les doigts sont moins rapides… le style… si tant est qu’il y en avait un s’efface aussi. Mais la bonne nouvelle c’est que plus l’on écrit, plus l’on écrit ! Quand je me suis remise sur les Voyageurs le début de réécriture a été laborieux. Alors bien sûr la réécriture c’est toujours plus laborieux car il y a une base sur laquelle on retravaille, tout en essayant de garder de la cohérence par rapport à ce que l’on avait écrit au départ. Mais en se tenant à une routine on reprend assez facilement. Je m’étais fixé des objectifs en mots par jours. Pas toujours tenus mais au fur et à mesure atteints. Au fil de cet auto challenge je me suis rendue compte que si j’écrivais régulièrement, cela se faisait plus facile, que mon esprit recommençait à prendre les mécanismes et à fourmiller d’idées. Le top a été le nanowrimo bien sûr et son objectif de 50000 mots, son graphe qui montre la progression chaque jour. C’était très motivant pour moi. D’ailleurs il est possible d’utiliser le moteur du nano au quotidien donc ne pas hésiter à en user !