Pendant que j’écrivais le tome 2 des Voyageurs, j’ai eu cette vision de mon duo, Rose et Helewis, dans les années 20. Il FALLAIT que j’écrive quelque chose sur le sujet. L’idée est née rapidement et assez facilement, tant qu’à écrire quelque chose avec Rose (vous comprenez si vous avez lu la Fureur du Succube), il fallait que ce soit un peu plus centré sur la magie d’où “Querelles de Sorcières” qui en plus, aborde un peu plus l’organisation des sorciers dont fait partie Rose même s’il y a plusieurs types de magie dans mon univers et que ça ne se réduit pas à cela.

Je l’avais publiée en ligne après correction et puis (petit clin d’oeil à Lyn), j’ai eu envie de la faire relire et corriger. Pour cela, j’ai fait appel à celle qui me suit sur les Voyageurs depuis le début de l’aventure, Lyn Amelia Lewis et son tout nouveau service Bêtacornes. Pourquoi ? D’une, parce que j’adore travailler avec Lyn et de deux, parce qu’elle me connait, et connait mon univers, ça semblait donc logique de le lui confier pour que cette nouvelle soit sur la même longueur d’ondes.

A quoi cela a-t-il servi ? Corriger les dernières fautes, coquilles et répétitions. Traquer les possibles incompréhensions à la lecture et rectifier le tir sur certains manques. La bêta-lecture, cette petite chose dont je ne connaissais pas l’existence il y a encore quelques années et qui, quand elle est bien faite est une valeur ajoutée indéniable !

Je vous en met un petit extrait ici et je vous propose d’aller voir la suite sur Wattpad ! Il faut savoir que cette nouvelle peut se lire en ayant déjà lu ou non mon roman. Elle pourra se déguster en amuse-bouche ou au contraire en digestif !

La Grande Guerre avait pris fin depuis deux ans maintenant, mais l’effervescence qui avait suivi ces dramatiques évènements n’était toujours pas retombée. Les bâtiments de style « Art déco » poussaient comme des champignons un peu partout dans la ville, et une folie douce semblait s’être emparée de richissimes Toulousains.

Sans trop savoir pourquoi, je m’étais laissée convaincre par ma coéquipière, Rose, de me rendre à une soirée. Elle y était elle-même conviée. Rose fréquentait très peu son ancien Convent. Elle avait préféré couper net les ponts avec « cette bande de Sorcières hystériques», mais elle avait gardé quelques rares contacts. Yllia,la soeur de l’hôtesse de la fête, en faisait partie, il n’était donc pas impossible que d’autres Sorcières se soient mêlées aux convives même si elles n’étaient pas invitées. Cependant, d’après ce que j’avais pu comprendre, ma coéquipière était restée en bons termes avec cette dernière, son amie de longue date.

J’observai mon reflet dans le grand miroir. J’avais choisi une de ces robes aux franges dansantes au niveau des mollets, dont le voile était rebrodé de perles sombres et de sequins aux couleurs changeantes tout le long du corps. Leurs teintes me rappelaient celles de la carapace d’un scarabée. J’enfilai de longues manchettes en satin noir, ornées de dentelle sur le dessus de la main. Je les préférais aux gants à la mode que je finissais invariablement par brûler. Bien sûr, la soirée prévue devait être calme bien que festive, mais je n’excluais pas la possibilité d’avoir à user de mes dons.

Enfin, je brossai mes cheveux et peaufinai ma coiffure en posant un bandeau constellé de gemmes et paré de deux grosses plumes sombres, tranchant sur mes boucles rousses. Je chaussai mes escarpins couverts de satin et grimaçai en les enfilant. Je n’avais pas l’habitude de talons si hauts toutefois, c’était un cadeau de Rose, et j’avais envie de lui faire plaisir.

Mon reflet me renvoya un regard critique, il manquait quelque chose. Mmmhhh… bien sûr, l’indispensable rouge à lèvres! La période le voulait écarlate, et celui-ci contrastait violemment avec ma peau pâle. Il n’y avait pas si longtemps, toute femme avec ce genre de maquillage trop visible était mal considérée. J’aimais cette évolution. Des siècles auparavant, il eut été impensable de montrer une cheville. C’était sans compter ces coupes de cheveux courtes et impertinentes. J’avais sauté le pas quelques jours plus tôt, optant pour la plus effrontée, un carré qui dégageait la nuque, poursuivait juste sous mes oreilles et s’arrêtait en une ligne nette au creux de ma joue.

J’avisai l’heure, déposai une cape légère sur mes épaules afin de ne pas trop souffrir de la fraicheur de cette soirée de printemps. J’empoignai mon sac à main et descendis rejoindre Rose sur la place du Capitole.

Mon mentor m’attendait, vêtu d’une robe d’un violet profond. Les franges et dentelles qui se mêlaient sur sa tenue lui conféraient un air mystique. Ses cheveux blonds étaient réunis en un chignon bas sur la nuque, et un rang de perles noires ornait son cou gracile. Elle patientait devant un de ces véhicules à moteur dont l’usage se répandait comme une trainée de poudre chez les populations les plus aisées. Rose ouvrit la portière et m’adressa un signe joyeux.

— Juliette nous a fait envoyer une voiture !

Je levai les yeux au ciel. Rose se passionnait pour ces monstres métalliques. Je devais bien avouer qu’avec sa carrosserie noire reluisante et son tableau de bord en bois vernis, celle-ci avait une folle allure ! Je montai dans l’engin et saluai le chauffeur qui me lança un regard laconique.

— Il n’est pas très causant, me chuchota Rose.

— Ça me convient parfaitement, bougonnai-je.

Et voilà ! Pour lire la suite… c’est ici !